Paul Edouard Rosset Granger (Vincennes 1853 – 1965 Paris)
Autoportrait à l'effaroucheur, circa 1893
Huile sur toile
75,5 x 61,5 cm
Signé en bas à droite : E Rosset-Granger
Rosset Granger entame sa formation auprès d’Alexandre Cabanel et d’Alexis Joseph Mazerolles. Il reçoit également les conseils d’Edouard Dubufe, père de son ami Guillaume rencontré aux Beaux-Arts et dont il restera très proche tout au long de sa vie. Son art se prête volontiers à la réalisation de grands décors pour lesquels il excelle: demeures, mais aussi édifices publics comme à l’Opéra de Paris (sous la direction de Mazerolles) en 1879, au restaurant le Train Bleu dans la gare de Lyon en 1900, ou encore à la Mairie de Saint- Mandé de 1906 à 1909 avec son « frère» Guillaume Dubufe. Pour autant, les oeuvres de chevalet ne sont pas négligées. Il fait ses débuts au Salon en 1878 avec des portraits et des oeuvres mythologiques et est récompensé à deux reprises en 1889 et 1890.
Notre tableau est lui présenté au Salon du Champs de Mars en 1893, sous le titre «La Boule »[1]. Rosset Granger se représente avec le paysage qui l’entoure dans le reflet d’une boule destinée à effaroucher les oiseaux. Ce sujet original lui vaut d’être remarqué par maints visiteurs tel André Marty qui le décrit dans la Cocarde : « Une boule de jardin bourgeois reflétant toute une scène, et qui fera la joie du public du dimanche »[2].
Mais, plus qu’une image amusante, l’artiste vient s’inscrire dans une longue tradition de représentation dans des miroirs convexes. Dans la lignée d’un Van Eyck ou du Parmesan, il rajoute à la difficulté de l’autoportrait le défi du rendu des courbures de l’image.
[1] N°911
[2] La Cocarde, 9 mai 1893, Le Salon du Champs de Mars, Texte
d’André Marty, Page2, Galerie III.
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