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Julien Adolphe Duvocelle (Lille 1873 – 1961 Corbeille)

Portrait de Lucien Boulnois (1887 – 1953)

Fusain et estompe
45 x 36,5 cm
Daté et signé en bas à droite : XII J Duvocelle

Après des débuts chez le peintre Pharaon de Winter à Lille, Duvocelle se rend à Paris à l’École des Beaux-Arts et intègre l’atelier du portraitiste Léon Bonnat. Il participe au Salon des artistes français à partir de 1897. Dès lors ses aspirations artistiques semblent le
rapprocher du courant symboliste. Les titres des oeuvres qu’il présente en témoignent : Une Veuve (1901), Lassitude (1902), l’Attente (1903), l’Inquiète(1908), Méditation (1909), ou encore Résignation (1914). Il développe également un goût pour les sujets morbides,
où des crânes aux yeux exorbités s’invitent dans des scènes macabres comme dans le dessin conservé au musée d’Orsay[1]. En comparaison, bon nombre de ses portraits, peut-être à la demande de leurs commanditaires, sont fortement ancrés dans le réalisme et reprennent en cela la leçon des ses maîtres. Mais il leur imprime aussi très souvent son goût prononcé pour l’introspection. Le regard fuyant de notre modèle Lucien Boulnois,
professeur au conservatoire de musique de Clermont-Ferrand, en est une belle expression. 
Cette production très personnelle ne trouve qu’un écho limité auprès du public et son nom disparaît progressivement de la scène artistique dès la fin de la première guerre mondiale. Cela explique en partie la difficulté que l’on peut rencontrer aujourd’hui pour documenter sa carrière et chaque oeuvre qui réapparait permet d’alimenter la redécouverte d’un corpus particulièrement attachant.

[1] Crâne aux yeux exorbités et mains agrippés à un mur, crayon et
fusain, 36 x 25 cm

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