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Etienne Parrocel (1696 - 1775)

Esquisse pour Saint François Régis invoquant le  Christ pour la cessation de la peste, Modello

Huile sur papier

33 x 22 cm

Ce modello inédit d’Etienne Parrocel témoigne d’une nouvelle étape de réflexion pour son grand tableau d’autel Saint François Régis priant pour la cessation de la Peste. Réalisée à Rome en 1739, deux ans après la canonisation de ce saint, l’œuvre définitive a été commandée par les jésuites de Marseille pour leur église des Quatre-Langues. On connaissait jusqu’ici deux esquisses peintes rattachées à cette commande. La première (Fig 2), encore très éloignée de l’œuvre finale, a récemment été découverte et acquise par le musée des Augustins de Toulouse. A l’inverse, celle présentée à la galerie Hahn en 1972 (Cf. Figure 3) se rapproche beaucoup plus du tableau définitif. La composition n’y est plus inversée et Saint François Régis est tourné vers un christ sur des nuages et non plus un crucifix. Rappelons également qu’un dessin préparatoire à Saint Régis est aujourd’hui conservé au British Museum (Fig. 4). Notre modello se révèle aujourd’hui être la deuxième étape de réflexion de Parrocel, réalisé après l’esquisse de Toulouse et avant celle de la galerie Hahn. La composition, toujours inversée, s’élabore dans sa version définitive. Le jeu des postures traduit les positions de chacun dans la confrontation à l’existence et au monde. Saint François Régis implore à genoux l’assistance divine, demandant la miséricorde pour les malades. 

Le Christ au visage et aux mains bienveillantes est représenté sur un nuage entouré d’anges. Enfin, les pestiférés sont groupés avec talent, au registre inférieur droit, dans des attitudes variées d’abandon et de relâchement Notons que le compagnon de prière de saint François Régis n’est pas encore présent. Souhaitant par la suite mettre en avant l’action commune de l’ordre, les commanditaires demanderont à Etienne Parrocel de rajouter un membre des jésuites aux côtés du saint. Considéré comme un modèle de dévouement, François Régis brilla pour sa charité lors de la peste de Toulouse en 1628. A la gloire du saint et de l’ordre, cette œuvre invite à se souvenir d’épisodes difficiles et d’une période tourmentée. En 1739, Marseille est une ville meurtrie où le souvenir du fléau est encore douloureux. Avec cette douceur du ton qui lui est propre, Parrocel donne ici à voir la réalité du drame survenu en Europe dans ce premier tiers du XVIIIe siècle. La même année, il peindra pour la Basilique di Santa Prassede de Rome son Saint Charles Borromée intercédant auprès du Christ pour faire cesser la peste à Milan

Œuvre identifiée par Mr Olivier Michel a confirmé attribution de cette oeuvre

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